MIZOTES EDITION

Il a bien fallu créer "Mizotes" car aucun éditeur ne pouvait supporter

ça! :

"Mizotes", expression héritée du ch'ti que je traduis par "moi parmi les autres". Ca exclut les abjections de l'ego tout en reconnaissant sa singularité (!?).

Apologie de la prétention éditoriale:

Il y a des oeuvres d'artistes avec des mots sculptés comme des alignements de statues.

C'est édité par tous les bons éditeurs!

Et puis il y a la forêt vierge avec ses hasards, son libre arbitre, ses enchevêtrements et sa pourriture. La fulgurance éruptive qui semble ignorer, tant elle la possède, l'extraordinaire logique scientifique du vivant qui englobe sa propre mort.

Comme une mathématique cosmique avec des étoiles filantes biologiques, ésotériques et philosophiques.

C'est édité par Mizotes!

Le poète oscille entre dieu et le néant.

L'os n'est pas une raclure. Il gît dans sa glaise.

Aux jeux olympiques de la grèce antique il y avait une catégorie poésie.

A notre époque, il n'y a a plus de poésie aux jeux mais il y a des jeux paralympiques.

Mizotes est née de la fusion des époques,                  pour une poésie paralympique, ni normée, ni calibrée, ni formatée. Etonnante dans la diversité de ses félures. Où même les rimes sont sauvages dans leur précision diabolique; les prothèses modernes ont remplacé la jambe de bois. Où le vers libre n'est pas une escroquerie. Où les mots ne sont pas une vaisselle que l'on astique mais seulement des outils de la pensée magmatique.

Quand des tam-tams de brousse entraînent la lecture.

Mizotes aime la poésie libre qui parfois se met à rimer selon son bon plaisir.

Mizotes se méfie du carcan de l'amour des mots. Elle lui préfère les dictionnaires.

Mizotes pense que l'écriture à l'os ressemble au travail acharné des jeux de grattage. Derrière il y a le tirage... éditorial!?

Comme si la bibliothèque aléatoire était une penderie de squelettes étrangement ressemblants.

                  Vaisseau fantôme!

Tous au même bord. Des mots, des mots. Ça finira par couler.

Les épaves sont toujours belles.

Reviens Pessoa! On va se marrer au Passage des heures.

Mizotes se fend la poire quand elle constate que quelques blagues, fussent-elles agrémentées de références culturelles, sont considérées comme une révolution poétique. Un siècle après Dada la mémoire est spongieuse. On aurait pu me dire aussi que Michaux, un poète, était mort. Sans blague! Dans un délire profond zébré par le génie. Pas dans des flonflons de pacotille qui font paraître kobold au milieu des fourmis.

Reviens Pessoa! On saluera tous nos génies communs au Bureau de tabac.

Mizotes est une édition ricanante.

D'une empathie autodérisoire où le ricanement se voudrait miroir de la conscience et non flêche empoisonnée.

Mizotes, une maison qui ne doute de rien... sauf de l'édité
Le verbe ensanglanté survivra-t-il à sa présentation publicitaire?
Pour voltiger de surprise en surprises dans ces montagnes russes de la poésie il faut avoir l'esprit souple, la tripe solide et ...
beaucoup d'humour
avec un grand A
La présentation marketing ne fait que jouer la partition d'un éditeur qui encense son poulain, les deux étant promotionnellement liés. Mais dans leur cas, le fait d'avoir deux entités distinctes préserve la fausse modestie de chacun.
Manquera forcément ici la partie majeure des remerciements. "Merci de m'avoir fait confiance, merci de m'avoir fait corriger mes évidentes imperfections, merci de ces éloges que je ne mérite pas. En réponse, merci d'exister, merci pour la gentillesse reconnaissante, merci de promouvoir notre maison au panthéon de l'entre-soi. Bref! Merci pour les mercis."
Alors Mizotes, merci d'être mon double schizophrène. Ça ne trompe personne dans le kitsch vantard (Mais non! C'est toi!).
L'explosion de l'Ego et la provocation brident la compassion du lecteur
                           mais pas son animosité.
Tant mieux! Reste le texte. A voir!

Ici, pas de préface. Si j'en avais demandé une à quelqu'un que j'aimais, j'aurais eu l'impression de lui dire: "Flattez-moi Blaze" (cf.Film "La folie des grandeurs")

Le concepteur de site qui s'appuie sur l'IA, une découverte désopilante, a contribué au remplissage de l'encensoir promotionnel. Sauf que l'IA avait des expressions trop conventionnelles...

Pour ceux qui s'énervent déjà, en dehors de mes fanfaronnades, je sais que je n'ai rien inventé, la poésie multiforme existe depuis longtemps, et bien avant l'archange Rimbaud qui a dû être devancé par bien des griots, en Afrique, depuis ToumaÏ. Et évidemment ailleurs. Mais les institutions "civilisées" récupèrent tout et le besoin d'icones pour ceux qui aspirent aux podiums est une constante. Et la vraie poésie dans tout ça me direz-vous(pas)?

-Franchement je n'en sais rien. On me l'a mise dans le cul et là où elle est je n'y vois goutte.

Pourtant je garde le sentiment que la vraie poésie, celle qui sent l'authentique, qu'elle soit esthétique ou disparate voire bancale (c'est là qu'on me classe malgré mes rangements) sera celle qui contribuera, façon colibri de l'histoire, à sauver l'espèce humaine en même temps que la baleine, l'abeille ou le ver de terre.

Et bien entendu, l'image sur la poésie paralympique, pour brutale et scabreuse qu'elle puisse être dans certains regards, n'est pas là pour fustiger le handicap mais pour interroger la norme. Ma conclusion serait peut-être qu'en poésie, il n'y a pas de handicap ni de norme. A posteriori j'ai honte à travers ces regards  d'avoir "utilisé " l'image mais je la laisse pour ne pas me faire paraître plus beau que je ne le suis.

Quant au gargarisme des mots et aux âmes qui font de la mousse interconnectée...